15 décembre 2013

Agression raciste à Chelles

Lundi 2 décembre, un ado de 14 ans, d'origine capverdienne, a été victime d'une agression raciste dans un train en gare de Chelles. Agé de 22 ans, l'agresseur Dimitri Senepart est un militant d'extrême droite assumé. Ancien membre actif des "Jeunesses nationalistes", il réussit l'exploit de contribuer à la dissolution du groupuscule fasciste prononcée le 25 juillet dernier. Le décret mentionne entre autre une photographie de Dimitri "effectuant le salut hitlérien et portant une tenue inspirée de l'uniforme SS". Le jour de l'agression, notre « super héros » de la race suprême arborait dans les rues de notre ville un patch en forme de croix  gammée... Condamné le lendemain à 4 mois avec sursis en comparution immédiate, Dimitri Senepart persiste et signe dans son engagement raciste en publiant dans la foulée sur sa page facebook un montage où Nelson Mandela arbore une banane...

Cette agression raciste n'est malheureusement pas un fait divers isolé. Il y a 6 mois, Clément Méric, jeune syndicaliste et militant antifasciste mourait sous les coups d'un autre membre de la plus extrême des droites. La montée des idées racistes, sexistes et homophobes s'accompagne d'une recrudescence des passages à l'acte. En 2012, le nombre d'actes racistes étaient en progression de 23%. Aujourd'hui, les étrangers et les antifascistes peuvent être des cibles pour une poignée d'énergumènes qui entendent instaurer un climat de tension.

Le passage à la violence de certains militants d'extrême droite, s'inscrit dans un contexte politique nauséabond. Les idées de haine et d'exclusion sont actuellement en vogue. Les dérapages racistes d'élus politiques de tous bords alimentent la flamme d'un Front National qui n'a désormais plus besoin de jeter de l'huile sur le feu... Revêtu d'une nouvelle image médiatique plus lisse et moderne, le FN entend désormais jouer les premiers rôles et occuper le terrain.

A Chelles, Le Front National essaye de créer une équipe pour s'implanter à l'occasion des élections municipales. Après un meeting raté le 30 septembre dernier où  200 antifascistes se sont mobilisés pour accueillir comme il se doit la poignée de frontistes, le FN  effectue des opérations nocturnes pour recouvrir deux ou trois panneaux d'affichages et distribuer des tracts dans les seules zones pavillonnaires... L'équipe locale revendique désormais la tenue d'une permanence avenue Foch. Après vérification, nous sommes en mesure de vous annoncer que le FN se réunit dans une boite aux lettres... Et oui, en réalité point de locaux, point de permanence, juste un exercice de contorsion admirable pour une simple domiciliation postale.

Pour faire barrage à l'extrême droite et ses idées, il est temps de se mobiliser et de s'organiser. Rejoignez nous pour défendre l'identité populaire, multiculturelle et cosmopolite de notre ville. Nationalistes, homophobes, sexistes, racistes, tenez-vous-le pour dit Chelles est antifasciste et le restera !